Montage de lignes pour la pêche au coup en étang
Schéma de montage
Le printemps est là, c’est le moment pour une bonne partie de pêche au coup en étang. Ils pullulent dans toutes les régions de France et ce sont autant de bonnes occasions pour réaliser de belles pêches. La population de poissons de nos eaux est mixte, gardons, brèmes, tanches, carassins, carpes. Mais je vous propose de focaliser sur les poissons blancs pour lesquels j’utilise deux montages de ligne passe-partout et complémentaires.
Montage de lignes pour la pêche au coup en étang par temps calme
1/ Les règles de base
Gardons et brèmes sont nos cibles et quelle que soit leur taille, l’absence de vent entraine une absence de mouvement d’eau dans ces étendues d’eau close qui oblige à la prudence. Il convient d’utiliser des lignes sensibles, à l’équilibrage soigné afin de pouvoir présenter l’esche dans les meilleures conditions et de détecter les touches les plus subtiles. Attention j’ai dit sensible, cela ne veut pas dire trop fin.
Lorsqu’on pêche au coup à la grande canne, les emmêlements sont fréquents chez les débutants qui font souvent l’erreur d’utiliser des nylons trop fins et/ou de mal agencer les gaines silicones sur le flotteur (Bien utiliser les gaines silicone). J’observe un minimum de 10/100ème pour la confection du corps de ligne et n’hésite pas à monter au-delà si je sais la présence de beaux poissons. J’attache beaucoup plus d’importance au poids du flotteur, à l’agencement de la plombée et au choix de l’hameçon.
2/ le choix des éléments de confection du montage
Le flotteur :
Mon choix de flotteur se porte vers une forme allongée pour gagner en sensibilité. La forme carotte est idéale car grâce à son aspect renflé sur le haut, pas de danger qu’elle ne se couche si une légère brise vient à se lever, un excellent compromis sensibilité/stabilité. Elle va me permettre en outre de détecter facilement si mon esche a été interceptée à la descente. En effet, en étang, les poissons virevoltent dans les couches d’eau et vont à la rencontre des particules d’amorce qui gagnent la surface sous forme d’une colonne. La touche peut donc intervenir à tout moment et seul un flotteur approprié peut nous aider. Pour déterminer son poids, la règle est de 0.2/0.3gr par mètre d’eau. En respectant ce calcul simple de proportionnalité, il est très facile de rester dans le vrai. Ainsi par 2 mètres de fond, j’opte pour un flotteur portant entre 0.4 et 0.6gr de plombs.
> Voir l’article : comment choisir la forme de son flotteur pour la pêche au coup.
La plombée :
Elle est confectionnée avec une dizaine de plombs sphériques. Grâce à eux je vais pouvoir obtenir de nombreuses combinaisons en fonction de l’appétit des poissons. Tantôt souple s’ils sont tatillons, tantôt brutale s’ils sont plus coopératifs.
> Voir l’article : Tableaux d’équilibrage des lignes de pêche au coup.
L’hameçon :
A pêche délicate, esches délicates, au menu du jour on trouve des pinkies, des asticots, voire des vers de vase. Il convient d’utiliser des hameçons légers et fins de fer afin de ne pas abimer les appâts qui doivent rester bien remuants et aussi que le poisson ne se méfie pas du piège lorsqu’il va aspirer l’esche. Le poids de l’hameçon est en rapport direct avec sa taille. Une forme crystal favorise les eschages rapides et délicats et une taille 20 est relativement passe-partout. Mais si les conditions sont vraiment difficiles, il faut baisser en taille et vice-versa si les touches sont nombreuses.
Montage de ligne pour la pêche au coup en étang agité
Le flotteur :
Il faut garder à l’esprit que l’agitation ambiante va se répercuter sur votre esche au fond de l’eau. Donc si vous n’optez pas pour un flotteur à la forme et au poids lui permettant de se stabiliser, il y a de fortes chances pour que les poissons n’aient pas le temps de saisir votre appât entrainé par la dérive provoquée par le vent ou qu’il soit tellement secoué, qu’ils ne puissent même pas l’attraper. Je choisis un modèle de flotteur plutôt arrondi, une forme ballon de rugby est parfaite. Equipée d’une quille métallique pour gagner en stabilité, son aspect va lui permettre de rester en place dans les vaguelettes. Pour contre balancer cette forme et néanmoins garder de la sensibilité, je choisir une antenne en fibre de verre qui va rester à la fois visible dans des conditions parfois difficiles, mais aussi détecter les petites touches que peuvent par exemple provoquer les petites brèmes. Je détermine le poids par une règle de 0.5/0.6gr par mètre d’eau, le double de précédemment.
La plombée :
Elle se compose cette fois-ci d’une olivette et de quelques plombs ronds toujours dans un souci de stabilité, mais aussi de modularité. Il est plus facile de déplacer une olivette qu’un groupe de plombs ronds. Et lorsque les eaux sont agitées, l’olivette provoque moins d’emmêlements aussi.
L’hameçon :
Une eau close qui se met en mouvement a souvent un effet bénéfique sur la population piscicole. La compétition alimentaire croit et les prises bonus ne sont pas rares. Il peut être intéressant de grossir l’esche et donc je recours à un modèle d’hameçon à plus large courbure, acceptant les appâts volumineux ou les panachés, tout en ne négligeant pas l’aspect poids de l’ensemble. Un hameçon costaud certes, mais léger dans des tailles comprises entre 20 et 16 fait l’affaire.
Complémentarité
En étang, selon l’exposition au vent, la saison, les moments de la journée, les conditions peuvent changer assez rapidement. Dans la mesure du possible, je vous conseille donc de préparer et de garder à portée de main, ces deux montages hétéroclites mais parfaitement complémentaires.
Jongler avec l’un ou l’autre vous permettra de garder un rythme d’exploration du coup et donc un rythme de touches intéressant. En cours de partie, si les touches diminuent par temps calme par exemple, il peut être intéressant de passer une ligne lourde, plus positive, et de piéger un poisson bonus ou plusieurs qui se seraient installés. Il y a les règles de base que j’ai citées, mais une fois au bord de l’eau, tout est question d’adaptation. A vous de jouer !
je veux me perfectionner