La pêche au feeder en mer
Conseils et astuces pour une première expérience de pêche en mer au feeder.
Le feeder en mer.
La pêche au feeder en mer est-elle possible ? Donne-elle des résultats équivalents à ce que l’on connaît en eau douce ? La technique est-elle identique ? Comment s’adapter à ce contexte salé ? C’est le sujet de cet article ! La pêche en mer au feeder ouvre de très nombreuses possibilités pour tous ceux qui affectionnent notre technique de pêche, je vous propose un article complet pour plonger avec bonheur dans l’eau salée.
Un nouvel épisode VLOG
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> A lire : feeder et fleuve côtier : pêche en eaux saumâtres.
Approche et matériel pour pêcher en mer au feeder.
Feeder en mer, ce n’est bien évidemment pas une nouveauté mais voici quelques conseils pour bien débuter et s’adapter à ce contexte salé :
Trouver un coin de pêche où l’eau est calme.
Pour pratiquer la pêche au feeder confortablement il faut le faire par mer calme. Trop de vagues ou de courants, rendraient la lecture des touches trop difficile. Si on pêche depuis la plage et canne haute cela ressemble davantage au surfcasting … On retrouve des conditions idéales généralement dans les ports, les lagunes et les criques. Attention toutefois en eau salée la réglementation est particulière et il est généralement interdit de pêcher depuis les quais d’un port de plaisance par exemple. Ce sont pourtant des postes idéaux pour pêcher du bord au coup et au feeder. Attention aussi en mer il y a de nombreuses espèces soumises à des tailles limites de capture !
Pêche au line-clip.
La mer ce n’est pas seulement les gros poissons et les gros combats. Il y a des poissons de toutes tailles. A taille égale le combat est forcément plus violent en mer. Pourtant l’approche doit rester la même. On amorce avec précision une zone pour regrouper les poissons. Pour cela on utilise le line-clip du moulinet pour assurer la précision en longueur et on prend un repère en face pour la précision latérale. Pour ce dernier point il peut être utile de pratiquer dans un espace aménagé plutôt que face à l’horizon infini de la mer.
Montage coulissant.
Les poissons marins sont-ils moins tatillons que les poissons d’eau douce ? Rien n’est moins sûr à en croire les pêcheurs expérimentés en surfcasting et les autres techniques du bord. Là aussi pas de grande différence à faire avec l’eau douce, un montage feeder coulissant simple et un bas de ligne de taille moyenne en 14/00 ou 16/00 suivant la saison peut suffire. On peut être amené dans certains cas, en eau froide par exemple, à utiliser un montage plus sensible comme le montage feeder à potence coulissante.
Le Nylon plutôt que la tresse.
Si les touches peuvent être sensibles, la défense des poissons est plus prononcée en eau salée qu’en eau douce. Ici, les poissons ont du jus et le font savoir à votre canne. Pour absorber ces combats violents, le nylon offre plus d’élasticité et donc plus de sécurité. La tresse facilite la détection des touches et peut trouver son utilité dans un contexte difficile (en hiver par exemple).
Amorces et appâts pour la pêche en mer au feeder :
Farines de poissons.
Il existe dans le commerce de nombreuses recettes d’amorces spéciales pour la pêche en mer. Ce sont généralement des mix à base de farines de poissons. Salés donc et avec des arômes différents des amorces sucrées, fruitées ou épicées, à base de biscuits et de farines de céréales qui sont utilisées en eau douce. Les farines de poissons sont souvent issues de pellets moulues. Des pellets entiers sont aussi tout à fait indiqués.
Un des ingrédients les plus utilisé en mer est le pain blanc. La mie de pain, que l’on retrouve, sous forme sèche et mixée, sous le nom de chapelure blonde. C’est un ingrédient très réputé pour pêcher le mulet dans les ports. La chapelure blonde ne se conserve pas très longtemps et rancit rapidement, il est donc préférable de la stocker en petite quantité. Dans la vidéo en haut de page, le mix que je prépare semble tout à fait efficace : du pain et de la farine de poisson, tout simplement.
Asticots blancs.
A l’hameçon et dans les cages feeder, les asticots ont prouvé leur efficacité en milieu marin. Lors de notre expérience (Voir vidéo en haut de page) nous avons constaté que les poissons ne mordent pas naturellement à cet appât. C’est un phénomène que j’ai déjà observé avec d’autres appâts en eau douce. Les poissons sont confrontés à une esche inconnue et n‘en perçoivent pas immédiatement l’intérêt. A force de leur proposer l’appât ils finissent par y goûter et après cette phase d’adaptation, l’esche est consommée volontier. Les asticots subissent cette loi en eau salée. C’est une esche excellente mais qui demande aux poissons marins un temps d’adaptation. On peut aussi utiliser des asticots morts que l’on a fait macérer dans un arôme de farines de poissons. La couleur blanche domine.
Vers marins.
Il existe de très nombreuses variétés de vers marins qui sont utilisables à l’hameçon pour pêcher en mer. Ils donnent tous de bons résultats. Attention, c’est une esche fragile qu’il n’est pas toujours simple de faire tenir à l’hameçon. La bonne astuce est de l’utiliser en panaché avec un asticot.
Moules et mollusques.
Ils sont naturellement présents dans le milieu et sont consommés par les poissons ciblés. C’est un appât de prédilection pour débuter sa partie de pêche. Si on dispose de ces appâts en quantité suffisante, ils peuvent aussi trouver leur place dans les cages mélangés à l’amorce.
Les pellets à base de farines de poissons.
Pour l’hameçon, montés sur une bague on peut utiliser des pellets noir. Ces pellets sont fabriqués avec des farines de flétans très grasses et dégagent une très forte odeur de poissons.
Superbe vidéo! J’adore!!!
Je pense que vous avez fait du mulet lippu et de la dorade royale. Si il y a des petits picots sur la lèvre supérieur du mulet alors vous êtes sur que c’est un lippu. Pour la dorade son front busqué et si elle a une barre foncée entre les yeux alors c’est une dorade royale. Si vous tomber sur la maman, il y a fort à parier que l’hameçon va être rendu comme une aiguille « tout plat ».
En fonction du milieu, je pense qu’il y a moyen de faire évoluer la » bourriche ». La limite sable/enrochement est une bonne approche de mon point de vue. Et le fait de pêcher de jour ou de nuit change pas mal les choses.
Je vais certainement essayer en Normandie du coté de Cherbourg quand j’irai voir la famille….
Merci pour cette inspiration . ça y est, je suis déjà en train de rêver mes futures partie de pêche au feeder.
Merci ! C’est très gentil à vous !
Merci pour ce commentaire et les informations. On a remarqué la puissance de la mâchoire de ces petites dorades royales. Tenez moi informé de vos découvertes, je serais heureux d’avoir pu lancer ces nouvelles expériences ! A bientôt.
Bonjour Vincent,
En Bretagne et Normandie, l’asticot blanc peux être une esche naturelle pour la mer. En effet, les « laisses de mer » constitué d’algues en putréfaction, de cailloux , de sables et autre forment un cordon le long du littoral. Les mouches s’en servent de nurserie . Aux grandes marées de septembre, la mer « avale » ce cordon . Evidement , les asticots encore présent se retrouvent dans l’eau et les mulets entre autre, attendent ce moment avec impatience.
Perso, le poisson qui m’attire pour le feeder en mer : c’est la vieille! Non je ne suis pas un pervers lol.
Je suis sur que les surprises doivent être nombreuses…
A+
Christophe
Bonjour Christophe, excellentes infos ! Merci de les partager avec nous !