Je me lance dans la pêche sportive, quelques conseils pour débuter la compétition.

Se lancer dans la pêche de compétition n’est pas rien, cela mobilise bon nombre d’éléments aussi importants les uns que les autres. Toutefois, il faut garder à l’esprit que l’on ne peut pas tout contrôler ni maîtriser : la nature reste la plus forte, les aléas et le hasard ne sont pas à négliger. C’est aussi ça le sport !

Préparer un tel projet impose d’emblée une organisation précise

En effet, il faut avoir un minimum de matériel nécessaire et surtout adapté aux conditions de pêche. Par exemple, on ne pêche pas forcément avec la même canne en étang à 50 mètres qu’en rivière avec un fort courant. Certains accessoires ont aussi leurs avantages et il est impératif de se retrouver bien installé et calé au bord de l’eau afin de laisser s’épanouir le plaisir de concourir, sans être envahi par les soucis matériels.
Suivant les saisons, il faut prévoir une tenue de pluie ou autre protection contre le soleil, sans oublier des bottes ou cuissardes s’il devient impératif de s’avancer dans l‘eau pour pêcher, faute de fond suffisant depuis la berge.

Concernant le type d’amorces et les esches (tout comme leur conservation suivant la durée de l’épreuve), leur commande qualitative et quantitative se doit d’être directement intégrée à la stratégie. Ces paramètres doivent s’adapter à l’approche de la pêche que je vais réaliser. L’idéal est de prévoir une solution de secours si tout venait à échouer le jour J.

Côté montage, là aussi il faut s’atteler à la préparation ou au rangement de divers bas de lignes d’avance mais aussi vérifier le réassort du petit matériel tout comme contrôler le stock de cages feeder nécessaires. En effet, lorsque le chronomètre sera lancé, la moindre poignée de secondes perdue sera celle où l’adversaire aura le temps de capturer un poisson de plus que nous !

Lorsque l’on pratique un sport, il faut s’entraîner avec un entraîneur.

En effet, il me semble primordial d’être supervisé par un tiers aguerri à la technique.
Grâce à son expérience, il saura me guider de son regard en perspective en fonction de ma façon de pêcher et ma personnalité. Le must serait donc d’avoir une personne qui m’accompagne et me coache durant l’entraînement sur le site de la compétition et qui sera présent lors du grand jour afin de me montrer la bonne voie à prendre , me soutenir, m’encourager, m’apaiser. L’entraînement permet aussi de se familiariser avec les lieux, de « lire » l’eau et peaufiner des stratégies futures, de rêver de tirer le meilleur poste au tirage au sort.

C’est aussi l’occasion de comprendre que ce n’est pas de tout repos et que physiquement cela peut être éprouvant de pêcher. Effectivement lancer un plomb de 75g à 65m toute les 2 à 6 minutes durant 5 heures n’est pas une mince affaire. Oui, il faut être en bonne condition physique pour pratiquer. Avant l’épreuve, il faut donc veiller à favoriser le repos, l’alimentation, sans oublier l’hydratation.
L’introspection et la relaxation peuvent aussi aider à gérer le stress et rester serein en cas de difficulté ou d’imprévu durant une manche.

Maîtriser la logistique est aussi la clé d’un certain bien-être

Pour partir l’esprit libre, il faut songer à réserver les repas, amener de l’eau, ses traitements médicamenteux si besoin ainsi qu’une place pour dormir et se reposer entre deux manches.
La durée du déplacement pour se rendre sur les lieux de l’événement est à considérer.
Dans quel état serons-nous pour démarrer une compétition après 5 à 6 heures de trajet?
Si l’un ou plusieurs membres du club participe ou nous accompagne, tout devient alors plus simple et serein, chacun contribue, c’est le travail d’équipe.

Le Jour attendu arrive, prêt à en découdre !

Me voilà rempli de motivation, bien rivé sur mon siège ou station et prêt à lancer des cages pleines d’esches pour attirer mes copains de jeux, les poissons. C‘est l’occasion de mesurer mes capacités d’adaptation et mes compétences au regard de celles des autres concurrents.
Peut être que les poissons seront-ils plus proches de mon voisin, donc moins présents de mon côté, mais plus gros sur mon coup. Peut-être ne seront-ils pas là du tout…
Ce sont les poissons qui décident. Ma mission est de rester dans l’esprit du sport, fair play et tranquille et surtout de prendre du plaisir.

La pêche c’est bien !

Avec la participation de Frédéric Guillerme.