La pêche du gardon au feeder – le guide complet
La bonne amorce
C’est certainement l’espèce la plus sensible aux ingrédients que vous proposez dans votre mix.
On pêche le gardon avec des amorces spécifiques, et les principaux fabricants européens le savent bien. Ils proposent tous des recettes adaptées que l’on retrouve sous l’appellation « gardon » ou « gros gardon ».
La différence entre ces deux recettes correspond exactement à ce qui est indiqué sur le paquet.
Les amorces gardon sont plus fines et moins collantes : elles sont destinées à la pêche en étang, sur des poissons petits à moyens.

Les amorces gros gardons, plus grossières et collantes, conviennent mieux aux beaux gardons des lacs et grands canaux.
Le point commun de ces recettes réside souvent dans l’utilisation d’ingrédients spécifiques comme la chapelure brune, l’épicéine, le chènevis grillé et bien d’autres encore, qui sont de véritables marqueurs de ces compositions.

Rubis sur hameçon
La couleur des asticots et des pinkies est ici un détail d’importance. Les gardons réagissent particulièrement bien à la couleur rouge, que ce soit pour les asticots ou pour les pinkies.
La couleur fait réellement la différence : il suffit de tester un asticot blanc pour se rendre compte que la touche se fait attendre.
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La couleur idéale, c’est le rouge rubis.
« Rubis » est le nom donné à cette teinte profonde des asticots et pinkies rouges spécialement préparés pour la pêche du gardon.
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Technique d’eschage
Pour éviter de se retrouver « en chaussette » et de ramener ses asticots complètement vidés, on peut aussi jouer sur la méthode d’eschage.

En effet, si les gozzers sont présentés bien enfilés sur la tige de l’hameçon, le gardon n’aura d’autre possibilité que de se piquer s’il veut consommer la larve.
Cette méthode permet d’augmenter significativement le taux de réussite au ferrage.
Une pêche active et dynamique
Une pêche de rappel : lancer après lancer
Un gardon, ce n’est pas une brème ! Il faut donc adapter sa façon de pêcher à ce poisson, qui est davantage sensible au rappel qu’à une pêche construite sur le long terme.
Concrètement, feeder après feeder, les gardons se regroupent et se mettent à table.
- Ils sont bien présents et les touches sont marquées → on peut alors alimenter le coup en esches.
- Ils sont présents mais difficiles à ferrer → il faut calmer l’apport en nourriture pour assagir les poissons.
- Ils sont absents → il faut rendre le coup plus attractif, par exemple en insistant avec des esches vivantes dans la cage.
Chaque lancer et chaque cage apportent leur lot d’amorce et d’esches, en s’adaptant à l’humeur du poisson.

Un feeder de petite taille
Pour ce type de pêche dynamique, où chaque lancer compte, on s’oriente vers des feeders de petite taille.
Ils permettent de maintenir un bon rythme et d’alimenter le coup avec précision et discrétion.
Un poisson qui se ferre
Les gardons produisent des touches rapides.
Tous les éléments matériels — le montage, la canne, le support, l’installation — doivent vous permettre de réagir vite et de ferrer à la touche.
Une bonne astuce consiste à utiliser un montage autoferrant, dont je présente la réalisation dans cette vidéo.
Pour être encore plus réactif, optez pour de la tresse en corps de ligne.
La tresse, sans élasticité, offre une lecture plus précise des touches sur le scion et un contact direct avec le poisson au moment du ferrage.
Résultat : on est plus réactif à la touche et plus efficace au ferrage.
