Championnat régional de pêche au feeder Auvergne Rhône Alpes
C’est du 17 au 19 novembre 2023 que le CD 42 a accueilli et organisé le championnat régional 1 Auvergne Rhône Alpes
J’ai eu la chance de rejoindre ce groupe de 23 pêcheurs au feeder pour pêcher trois manches de 5 heures afin de concourir en vue de ce que l’on appelle plus communément la « R1 ».
Ce championnat se déroulait sur le secteur du Barrage de Villerest à Source Victoire, non loin de Saint Priest la Roche, connue pour son château de la Roche (42).
Le cadre était magnifique, très poissonneux et durant cette épreuve plus de 700 kg de poissons ont visité les bourriches avant de repartir à l’eau.
Première manche, premier jour, prendre ses marques.
Le rendez vous est fixé à 8h afin de réaliser le tirage au sort des postes de pêche et recevoir les informations importantes du jour.
Bien sûr, les compétiteurs sont aux petits oignons, café et collations sont là pour les accueillir, les organisateurs bénévoles sont des as !
Arrive neuf heures, il est temps de commencer à prendre le chemin vers les postes.
Pour moi cela sera le numéro 3 du secteur X. Là, je retrouve des têtes connues, et d’autres qui me laissent penser que rien ne sera facile au regard du palmarès, de leur palmarès, mais j’y suis et je vais bien m’amuser.
Vu mes entrainements, j’opte pour une pêche située entre six et huit secondes de descente avec une cage de 30g. Je prévois aussi un poste situé entre 9 et 14 secondes à la descente.
Une fois le contrôle passé, l’amorçage démarre et j’amorce mes deux coups.
La pêche démarre ensuite et je me cale sur le coup le plus proche. Première prise avec un tout petit hameçon monté sur un bas de ligne fin. Le compteur tourne et les poissons filent et défilent, j’ai de la chance ils sont là !
La cadence augmente et je monte un bas de ligne plus conséquent, armé d’un hameçon bien plus gros mais pas trop lourd.
Au terme de l’épreuve j’apprécie le fait d’avoir vécu un temps fort ou tout l’extérieur c’est effacé pour ne laisser place qu’à la concentration, ce que je désigne comme un temps passé dans un tube hermétique, coupé du monde.
Le soir, j’apprends que j’ai terminé deuxième de secteur, bien sûr je suis content, mais le poisson n’avait pas encore vu tous ces pêcheurs. C’était le premier jour donc il était vraisemblablement proche et moins méfiant, demain sera un autre jour.
Seconde manche, place au rendement à courte distance, enfin j’essaie !
Sur le secteur Z, ce n’est plus la même histoire, le poisson semble plus loin et j’opte pour une pêche un peu plus profonde car je pense que les poissons ont reculés. Un coup à 40 m me laissera prendre un poisson lors des 3 premières minutes de la manche mais lors du second lancé, mon montage reste bloqué dans la cassure et je décide de me rabattre sur une pêche plus courte afin de sauver les meubles.
Là, je cadence mes lancers et je ramène tant bien que mal des gardons qui sont parfois plus gros qu’à l’habitude mais pas de gros spécimens. Une heure et demie avant la fin, par inadvertance, je lance à gauche de mon coup et j’y prends un hybride (croisement des espèces brème/gardon) et en essayant à nouveau sur ce post je capture un beau poisson. Ma fin de partie se fera sur cette gauche de mon poste et je tenterai malgré tout de remplir ma bourriche avec des jolis poissons mais 33 gardons et 27 hybrides ne me rapportent que l’avant dernière place du secteur avec 9374g.
Dernière manche, la fatigue est là, ouf mon coach aussi.
Là, sur l’aile à droite du secteur Y, me voilà au numéro 7.
A cet instant, dans mon esprit cette pêche devait se faire à courte distance à cause des accrocs et je partais la fleur au fusil pour une pêche rapide de gardon à 25 m, la réalité en a été autre.
Certes j’ai bien fait un coup à 6 seconde à la descente, mais je me suis aperçu que cela n’accroche pas trop à 40 m soit 11 secondes à la descente et je décide d’y faire un coup.
Je démarre ma pêche à courte distance pour environ 30 minutes et 8 gardons seulement, puis décide d’aller voir au loin si mon amorçage a fait son effet. Au premier lancé, après 1,40 minutes, la première touche et le premier hybride arrivait. Mon coach Laurent Hosselet est là, il me guide et me conseille afin d’optimiser la cadence des lancers et ramenés, d’éviter de rater les touches mais aussi me calmer lorsque je casse mon scion et m’aperçois que ma seconde canne est mal réglée … Ce qui, au final, m’aura fait perdre environ 30 minutes de pêche et donc des prises ! Voilà aussi mon manque d’expérience …
Lors du Palmarès les résultats sont là, je suis à la 12ème place et donc pas dans la liste des 10 qualifiés et malgré tout je suis content. Certes, l’expérience pêche un peu mais je me suis bien amusé et j’ai fait tout ce qu’il fallait depuis mon niveau pour faire de mon mieux . J’ai reçu des encouragements et j’ai bien vu le fair play et l’esprit sportif des compétiteurs qui pour certains ont été prêts à dépanner leur adversaire en manque d’esches.
L’investissement des organisateurs associé à la bonne volonté des instances et des concurrents est primordial et s’il vous vient à l’idée de pratiquer la pêche de compétition, rien de plus simple inscrivez-vous dans un club de pêche et prenez une licence, lancez-vous c’est passionnant !
La pêche c’est bien !