Comment utiliser la tresse pour la pêche au feeder ?
De nos jours, les technologies de production de fils de pêche sportive sont de plus en plus pointues et ces derniers sont de moins en moins élastiques, sans mémoire tout en ayant une bonne résistance à l’abrasion. Certains pêcheurs restent adeptes d’un corps de ligne en tresse, en voici les raisons.
Mais pourquoi utiliser la tresse en corps de ligne ?
La tresse a la particularité de ne présenter aucune élasticité et par conséquent elle permet de lire les touches les plus délicates si tant est qu’elle est bien utilisée dans le cas de la pêche au feeder. Sa composition et son mode de fabrication (souvent au moins en 8 brins pour la pêche au feeder) en font un matériau procurant une absence de mémoire et d’élasticité permettant, à diamètre égal, d’utiliser des lignes bien plus fines comparées au fluorocarbone ou autres nylons.
Ceci offre donc l’avantage de pouvoir utiliser des petits diamètres de ligne afin de pouvoir lancer bien plus loin tout en ayant une sécurité de résistance au poids. Oui, plus le fil est fin et plus vite il passe dans les anneaux de la canne.
Bien qu’il ne soit pas toujours nécessaire de pêcher à longue distance, que diriez-vous de propulser un feeder de 70g à plus de 90m grâce à une tresse de 09/100 ème de mm qui annonce une résistance de 7,5 kg ? A vous les 100 mètres de distance … et ce sera à coup sûr avec de la tresse !!
Attention au ferrage !
Qui dit pas ou très peu d’élasticité dit bien sûr que le contact avec la tête de ligne et donc le bas de ligne est presque direct. Il faut donc prendre garde à ne pas lever la canne de façon trop ample, faute de quoi le ferrage est inefficace. Avec la tresse il faut juste « dresser » la canne et faire un léger mouvement de ferrage. Enfin, la tresse ne supporte pas l’abrasion et reste fragile au moindre frottement.
Arraché ou tête de ligne ?
L’arraché souvent utilisé pour la pêche à longue distance est une partie de nylon parfois conique (début de la ligne en 20/100 pour terminer en 30/100 par exemple) qui mesure environ deux fois la longueur de la canne. A son extrémité est réalisé le montage qui accueillera le bas de ligne.
Cette technique permet de ne pas se blesser le doigt avec la tresse lors de lancers appuyés ou avec de lourdes cages. Sa longueur autorise une certaine flexibilité au ferrage de part son élasticité plus notable que celle de la tresse, tout en ne perdant pas l’avantage de la lecture des touches. De plus, elle permet aussi de limiter les décrochages dans une certaine mesure. Enfin, le nylon permet de limiter l’abrasion car il est moins sensible au frottement.
La tête de ligne quant à elle est plus destinée pour des pêches à courtes distances et ne mesure environ qu’un tiers à la moitié de la longueur de la canne. Elle est utilisée pour limiter l’abrasion de la tête de ligne et permettre de réaliser un montage accueillant le bas de ligne. De par sa faible longueur elle reste très peu élastique. Elle permet de lire des touches très délicates, c’est un montage intéressant pour les pêches de poissons blancs sensibles et méfiants ou lors de pêches rapides à courte voir très courte distance..
Le power gum ou feeder gum quant à lui est monté directement sur la tête de ligne en avant du bas de ligne. Il a donc un rôle d’amortisseur et autorise des pêches fines de début de saison ou les touches sont difficiles à lire mais aussi pour brider des poissons plus conséquents qui pourraient se présenter avec un bas de ligne plus fin qu’à la normale.
Il existe moult variantes de montages pour la pêche au feeder. Le meilleur est celui dont le poisson se méfie le moins et pour le coup se laisse prendre. Ces trois types de lignes prouvent leur efficacité quand elles sont utilisées au bon moment pour la bonne espèce ou tout simplement pour le plaisir de la technique mise en œuvre, à chacun sa pratique.
La pêche c’est bien !