Bien choisir ses frondes pour la pêche au coup
La pêche au coup à l’agrainage consiste à propulser sur son coup graines, asticots ou encore granulés à l’aide d’une fronde.
Tous les poissons sont susceptibles de répondre à ce mode d’amorçage. Discret, précis, délicat ou plus bruyant, c’est le pêcheur au coup qui décide. Lorsque la distance le permet, un jet à la volée est suffisant.
Mais dès qu’on recourt à une canne au coup de plus de 6 mètres, l’usage d’une fronde est incontournable pour un maximum de confort et surtout de précision. Pour une efficacité optimale, l’ensemble des éléments qui constituent la fronde doivent être de bonne qualité.
Fort heureusement, on trouve aujourd’hui une offre importante et qualitative.
Le manche
Le manche de la fronde doit être suffisamment fin pour être tenu simultanément à la grande canne (pour une pêche d’agrainage, on ne doit jamais lâcher sa fronde) et ergonomique, c’est-à-dire que la main doit pouvoir le saisir facilement, avec un logement spécifique pour le pouce. Pour un maximum de précision, le manche ne doit pas trop ployer sous les impulsions, je privilégie donc toujours un manche en plastique rigide.
Le godet
Le godet est la poche qui reçoit les appâts. Il existe de différentes natures, souples ou rigides.
J’ai une nette préférence pour les frondes à godet rigide. En effet, la poche reste toujours ouverte et il est plus facile de la charger d’appâts. Avec de l’entrainement, il est même possible de la remplir sans la regarder. Certaines poches rigides sont pourvues d’orifices plus ou moins importants. Ne croyez pas que ce soit purement décoratif. Celles équipées de godets faits de filets très fins sont destinées aux larves (les plus petites ne doivent pas pouvoir se coincer dans les mailles), alors que les plastifiées trouées sont destinées aux graines.
Dans ces dernières, l’eau contenue dans le maïs ou le chènevis par exemple est rapidement évacuée et en prime les grains ne collent pas aux parois. Un détail est à surveiller de près : Il s’agit de la petite poignée positionnée à la base du godet. En général il s’agit d’un brin de ficelle nouée. Et bien, il faut veiller à la qualité de la ficelle et du nœud lui-même. Car s’il vient à se défaire, tout le contenu de la poche finira à vos pieds.
Les élastiques
Les élastiques employés sont creux. Plus leurs parois sont épaisses et plus ils sont puissants. Il existe des frondes équipées d’élastiques très fins pour les pêches courtes. Personnellement, je ne les apprécie guère car ils finissent toujours par s’emmêler et vieillissent aussi très mal. Je préfère utiliser des élastiques courts et un peu plus forts. Une tension faible suffit pour propulser toutes sortes d’appâts à bonne distance du bord, quelles que soient les conditions météo.
Pour éviter que les élastiques ne s’entortillent, il faut toujours choisir des frondes équipées d’un système anti-vrilles. Emerillons entre le manche et l’élastique chez Garbolino, raccords au manche pivotant sur les Drennan Révolution, butées fixes sur les Guru etc. les astuces ne manquent pas.
Stockage et rangement
Il est préférable de posséder au moins deux frondes de puissances identiques. Si l’une vient à se casser (élastique cassé, poche fendue, cela peut arriver avec le temps) vous ne serez pas pris au dépourvu en cours de pêche. Je possède plusieurs modèles de frondes en fonction des distances que je souhaite atteindre et des appâts que j’utilise. Elles sont stockées dans un étui en forme d’éventail parfait pour les garder à l’abri de tout et de la chaleur surtout.
Gare à la casse
Il convient de vérifier régulièrement l’intégrité des élastiques. Ils peuvent s’user à force de frottements et de sollicitations répétées. Il faut observer tous les endroits où se forment des angles (jonction avec les bras du manche), mais aussi à l’endroit du lien avec les poches.
La chaleur a également un impact et peut user prématurément le latex. Il faut donc pas hésiter à couper, voire à remplacer l’intégralité des élastiques qui doivent toujours être strictement de même longueur.