Beaux poissons et feeders lourds
Pêche en Heavy Feeder
Communément pratiquée traditionnellement outre manche, la pêche au feeder lourd prend de plus en plus son essor sur le continent. Contrairement à la pêche au feeder ou l’on est installé pour une session dans une approche de type pêche au coup, la pêche au « heavy feeder » se pratique avec une stratégie différente.
Dans cette quête de spécimens, le maître mot est la MOBILITE
Ce type de pêche qui n’a rien à voir avec la pêche au feeder dite traditionnelle est une pêche à rôder ou « stalking » ce qui signifie que cette pratique ressemble à une chasse, une recherche des grosses pièces.
L’équipement du pêcheur est donc ergonomique et facile à transporter car l’installation/désinstallation du poste doit se faire rapidement pour explorer plusieurs postes.
Côté matériel, un équipement de une à deux cannes de puissance modérée: 1,70 livres à forte: 3 livres pour les cas extrêmes ou l’on doit utiliser des feeders de 300 grammes. Les moulinets sont quant à eux de bonne facture et doivent pouvoir lancer des charges lourdes et « treuiller » des gros poissons. Oui, cette pêche est d’emblée dirigée vers la capture de beaux poissons et peut être très sportive et bien musclée !
Avec un tel appareillage, dites-vous bien que du nylon de 16/100 de diamètre n’a pas sa place et l’on est rapidement dans des corps de ligne de 35 voir 45/100 et même de la tresse, le tout équipé de bas de ligne solides et armés d’hameçons bien forgés, assez gros et surtout costauds.
C’est que lorsque les poissons filent tels des fusées dans le courant en raclant les obstacles pour se libérer, vous avez intérêt à avoir des nylons et autres fils résistants à l’abrasion.
Bien sûr, il est hors de question de clipper le fil comme au feeder, les départs sont souvent fulgurants et clipper, c’est la casse assurée. Les pics ou le « rod-pod » sont équipés de détecteurs et le frein du moulinet est desserré quand le moulinet n’est pas débrayable.
> Voir ici un article sur la pêche « Specimen Hunting »
Des esches et autre appâts minutieusement préparés et choisis, à chacun ses gouts !
Côté esches, appâts et autres amorces, de grandes marques commercialisent des farines, pellets et autres billes à escher, tout comme des arômes et des fumets parfois bien puants tels que des combinés ail/fromage, krill/viande fumée, qui, je vous assure, ne pourront vous laisser indifférents.
L’amorçage suivant les conditions peut se réaliser à la fronde, à la cage, au Spomb (qui libère son contenu au contact de la surface) ou même au Spopper (un tout nouveau produit que je vous présenterai très bientôt) qui a la particularité de ne s’ouvrir qu’au contact du fond de la rivière afin de ne pas amorcer toute la colonne d’eau.
Certains pêcheurs amorcent à cadence régulière, d’autres non, mais l’amorçage reste tout de même important afin d’appâter les poissons.
A certaines saisons des pêcheurs tels que Ade Kiddel disaient même utiliser des asticots congelés avec un chapelet sur la pointe au bout d’un bas de ligne de 2m. J’ai le souvenir d’avoir vu un pêcheur lyonnais pêcher uniquement en amorçant avec des asticots blancs vivants, collés à la gomme arabique dans ses cages. Ce dernier avait capturé des barbeaux tout l’après midi dans le canal de Jonage, lieu réputé pour ses forts courants.
N’allez pas penser qu’il existe une amorce miracle, ce qui fonctionne à un endroit peut ne pas fonctionner partout mais globalement, ces gros poissons apprécient les odeurs fortes et ils mangent !! Enfin si vous pratiquez cette recherche de gros bestiaux, ne vous attendez pas non plus à faire beaucoup de prises : il y a évidement plus de chance d’être bredouille car des pièces de plusieurs kilos ne sont pas forcement légion à chaque fois.
Ce mode de pêche très intéressant compte de plus en plus d’adeptes. Ainsi des pêcheurs passionnés parcourent les rivières et fleuves afin d’y rechercher les beaux poissons tels que gros barbeaux, carpes ventrues, Ides et tout autre spécimen imposant, de différentes espèces.
Merci à Cyrille Vasseur, alias le Pêcheur Picard, pour son aide et ces belles images.
Bonjour David,
La carpe de ton ami Picard est superbe.
J’aime beaucoup votre état d’esprit et la pêche au feeder en grande rivière /fleuve me plait de plus en plus . J’ai très peu d’expérience au feeder (1an et 1/2) et encore moins en fleuve. Mais je trouve que les émotions de pêche penche clairement pour le feeder en fleuve! Perso je pêche sur l’Adour et les gaves réunis et ça me rend complètement accro. Vincent connait bien 😉
merci pour ce reportage!
Bonsoir,
merci pour votre commentaire, je suis heureux que vous soyez sensible à la « philosophie et l’éthique » de nos pêches.
Je ne connais pas l’Adour et le Gave mais je vais aller pêcher dans le secteur du Lot fin septembre si tout va bien.
Il est certain que les pêches de rivières et de fleuves au feeder sont chargées d’émotions de stratégies et parfois de déconvenues aussi …
N’hésitez pas à revenir par ici pour nos prochains articles notamment sur la transmission de notre hobby entre les générations et la présentation d’un nouveau spopper à amorcer.
David