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Championnat du monde de pêche au feeder 2012

Classement du championnat du monde de pêche au feeder qui s’est déroulé à Gent en Belgique le 7 et 8 juillet 2012.

Un championnat du monde est forcément un espace d’innovation et d’excellence pour n’importe quelle discipline. Les pêcheurs compétiteurs et les passionnés ont les yeux rivés sur cet évènement pour supporter leur équipe nationale.

On attend de ce sommet mondial de nouvelles évolutions en terme de stratégie de pêche et de matériel qui seront reprisent par l’ensemble des pratiquants. Dans le même ordre d’idée que : “la performance d’une formule 1 a des répercussions sur la conception de votre voiture.”

Le parcours est le bassin de sports nautiques de Gent :

le fond est régulier, peu profond et le plan d’eau est peu large 60 – 70 m. C’est un bassin où se déroule très régulièrement des compétitions de pêche au coup et les poissons sont devenus extrêmement méfiants. Un parcours qui a semble t-il retenu l’attention des organisateurs plus par sa régularité reconnu, que par la variété des stratégies de pêche au feeder qu’il pouvait susciter.


Agrandir le plan

je n’étais pas sur les lieux, je vous propose donc une simple présentation des résultats. Les réseaux sociaux et notamment Facebook m’ont permis de suivre ce championnat du monde en temps réel. J’ai essayé de vous faire vivre aussi cet évènement sur ma page Facebook au fur et à mesure que les informations arrivées jusqu’à moi.
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Photo : Tibor Ambrus (www.horgaszklub.eu)

Classement par équipe du championnat du monde de pêche au feeder 2012

Téléchargez le classement complet en PDF

Téléchargez l’analyse technique de l’équipe de France

 

Des Différences d’intérêt et d’engouement notables.

Un championnat du monde, c’est aussi l’occasion de percevoir la place que prend cette displine dans chaque pays.

La  Hollande, l’autre pays du feeder.
Les hollandais pêchent au feeder en compétition depuis longtemps. Le quiver est autorisé dans les compétitions classiques, les concours open tendent à se généraliser. Etant données les configurations des cours d’eau de ce pays, beaucoup de compétiteurs ont délaissé les autres techniques pour se consacrer exclusivement au feeder (ce qui n’est pas non plus l’idéal).

Les Hongrois s’intéressent à cette technique depuis très longtemps aussi et dans un pays où la pêche au coup de compétition est très vivace, cette technique a trouvé des portes drapeaux de renom. Depuis l’ouverture de peche-feeder.com, je vous propose sur la page de liens de visiter un site Hongrois haldorado.hu, c’est celui de Döme Gábor membre de l’équipe hongroise  et 14 ieme au classement général. Il est une véritable star de la pêche dans son pays.

Dome Gabor pêcheur hongroi

Je ne m’étendrai pas trop sur le cas des Anglais qui ont l’immense avantage de compter plusieurs pêcheurs de compétions professionnels dans l’effectif de leur équipe.

Les Allemands concèdent une décevante 10ieme place. Surprenant pour cette nation qui compte parmi les meilleurs spécialistes de la discipline : Michael Zammataro, Michael Schlögl …

Nous ne sommes qu’au début des compétitions, et les contours de l’élite internationale est encore très flou… Ce n’est pas le championnat du monde de l’an prochain en Afrique du Sud qui va nous aider à y voir plus clair. L’édition 2013 risque fort d’être amputée de plusieurs équipes qui feront l’impasse pour cause d’un budget déplacement déraisonnable. On imagine aussi une pêche des antipodes atypique pour nos compétiteurs européens, sans vraiment d’enseignements à en tirer.

La france est à sa place ?

La france finit à la 11ieme place sur 22 nations engagées. Le premier Français se classe 33ieme.
Ce n’est que le 2 ieme championnat du monde, la 1ere division Quiver n’a livré pour l’instant que 2 champions de France et la 2ieme division vient de vivre sa première édition. Nous avons du retard, mais il faut rester confiant en l’avenir. La pêche au feeder est en plein essor et beaucoup s’y intéresse, s’y passionne. Les statistiques de fréquentation de peche-feeder.com sont là pour en attester (merci).
Comme avait pu l’évoquer David Ewing dans un numéro de infopêche : les pêcheurs français ont à leur disposition un grand nombre de configuration pour pratiquer la pêche au quiver : grand lacs, fleuves, rivières, canaux, étangs, gravières etc etc … leur progression en sera facilitée. Et parmi l’élite qui se dessine déjà, nous aurons des spécialistes pour tous ces types de parcours.

> A lire le témoignage du capitaine de l’équipe de France Bernard Bodineau.

Alors comment accélérer les choses ?

Peut être en donnant à la pêche au feeder plus de place dans nos concours de pêche ?
En France, la pêche au feeder vit actuellement le même syndrome que celui qui a touché la pêche à l’anglaise lors de son apparition sur le territoire. Les organisateurs de concours sont encore retissants à faire cohabiter le feeder avec les autres techniques de pêche au coup. Autoriser le quiver dans certains de nos concours permettrait de mieux faire connaître cette technique et de bien juger ses avantages et ses limites par rapport à d’autres disciplines. Ce sera aussi la meilleure des vitrines.

Vincent Hurtes

Editeur du site peche-feeder.com depuis 2010⎢Journaliste & créateur de contenus⎢Président du club Pêche Feeder Compétition à Rodez Aveyron⎢Team GURU France⎢Contact

12 Commentaires

  1. En premier lieu quelques félicitations pour le contenu de ce site consacré à ma pêche favorite……….
    La France est-elle à sa place ? Pour moi oui, parce que quid du dégagement d’une élite « feederiste » en France. Il est certain que notre technique a bien du mal à se faire une place au quotidien parmi les nombreuses « chapelles » , pour ne pas dire bastions qui constituent la pêche de compétition. A moins d’être prêt à faire des centaines de kilomètres (bonjour les budgets carburants !!) notre pratique s’apparente le plus souvent à des sorties conviviales et au demeurant fort sympathiques entre amis. Il est vrai que dès qu’on aligne 4 pêcheurs sur une rive ou l’on se » tire un peu la bourre gentiment », cela ne remplacera jamais un concours officiel. La solution pourtant fort simple, serait l’instauration de concours open, alors pourquoi tant de réticences à cette ouverture ? Il résulte de tout cela que la rareté des compétitions engendre un turn over très important au niveau des palmarès des diverses rencontres nationales, comment dès lors opérer une sélection pérenne ? Même si les titulaires actuels me semblent indiscutables, ils sont quand même très fréquemment dans le paquet de tête, ont-ils les moyens, avec le staff d’encadrement, de travailler dans la sérénité ? J’en doute dans un pays où il y a 60 millions de sélectionneurs (cf. le sacro-saint football). Nous assistons actuellement aux prémices d’une organisation structurée avec l’instauration de la deuxième division, de sélections officielles au niveau des comités départementaux, etc. Que les instances fédérales en soient remerciées cependant au-delà de ces louables efforts, le changement, le vrai ne pourra apparaitre que si les mentalités au niveau basique évoluent. Et là je crains fort que cela ne soit pas gagné ! Il demeurera toujours les sorties avec les « potes » heureusement !!!!

    1. Et bien voici des réflexions pleines de bon sens que je partage à 100% ! Toutes les évolutions demandent du temps, le suces que rencontre actuellement la pêche au feeder aura forcément des répercutions sur la compétition et les mentalité. J’en fait moi même le constat dans mon département, même si je voudrais que cela évolue encore plus vite.
      Et merci pour les félicitations !

  2. Très bonne analyse de ce Championnat mais aussi et surtout des questions de fond que celui-ci soulève, je n’ose pas imaginer ce qu’aurait été le reportage si vous aviez pu être sur place, bravo peche-feeder!

    Ceci m’amène à m’exprimer sur le sujet, j’ai été compétiteur de 2000 à 2005, et j’ai fait l’erreur (ou pas) de ne pas vouloir m’installer bêtement dans le moule de l’institution pêche de concours, càd en privilégiant la diversité des techniques qui m’étaient proposées et la taille des prises plutôt que le nombre de poisson à tout prix pour amasser un max de point, bref l’ablette ça va bien 5 minutes… Et j’avais donc une affinité toute particulière pour la pêche à l’Anglaise, mais sur la cinquantaine de compétiteurs présents, si nous étions 5 à maitriser la technique c’était tout l’or du monde, et si par malheur nous faisions de bons résultats avec cette technique, alors tristement nous pouvions lire « moulinet interdit » le concours plus tard! Dépaysé j’étais, c’est une des raisons de mon arrêt dans ce circuit, on m’a découragé, et quand je fais le tour des règlements des concours aujourd’hui, je constate amèrement que les choses n’ont pas bcp évoluées!

    Les parcours se sont diversifiés sur les Championnats qu’ils soient de France, d’Europe ou Mondiaux! Avec l’Italie, le Portugal, l’Espagne, qui proposent systématiquement des rivières énormes avec des pêches lourdes de gros poissons, et les malheureux résultats que l’on connait de nos pêcheurs Français dés qu’il faut pêcher autrement que chez nous, alors nous sommes perdus! Nos pêcheurs ont très peu de faculté d’adaptation parce que de weekend en weekend, de concours en concours, ils font à peu de chose près toujours la même chose!

    L’équipe nationale Anglaise est certes payée pour aller à la pêche, mais ceci ne peux pas tout expliquer, quand je vois l’avance qu’ils ont sur toutes les techniques, on devrait certainement prendre exemple sur leur « fisheries » qui créer une émulation parmi les pêcheurs et donc les techniques! Là haut une carte de pêche rime avec licence pour compétition, et le pêcheur qui veut s’adonner au joie du quivver n’aura aucun soucis à trouver des concours à côté de chez lui et ce tous les week-ends!

    Il faudra bien que l’on s’y mette, les concours sont de plus en plus désertés, la pêche à la longue canne est réservée quoi qu’on en dise à des budgets supérieurs si l’on veut s’équiper pour pouvoir rivaliser! Alors qu’un gamin qui peut s’équiper pour 300€ en quivver pourra se faire plaisir le premier week-end où il ira à la pêche! Les AAPPMA réfléchissent à prélever une somme d’argent sur chaque carte de pêche vendues pour la reverser à la branche concours et dynamiser ce circuit, je pense qu’avant ceci il serait grand temps depuis des années que l’on en parle de secouer le cocotier pour renverser un système qui se meurt!

    1. Merci pour ce commentaire très intéréssant qui soulève plain de questions sur l’avenir de la pêche en compétition. Pour ma part je regrette que certains championnats se déroule sur des plan d’eau privé ou type Carpodrome. Moi je me demande si avec leurs fisheries, les Anglais savent encore pêcher en eau sauvage ? (j’exagère …. QUOI QUE ;-))

      1. En tous cas ça ne les gène pas du tout pour être systématiquement dans le haut du pavé quand ils doivent pêcher ailleurs en Europe en fleuve, rivière, canal, etc…

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